Rituel : il y a ce moment une fois le dernier cotillon retombé, une fois la dernière embrassade faite, où la tablée semble se transformer en réunion d’un nouveau genre d’autistes. Quand chacun des convives se plonge dans le maniement de son Smartphone et monopolise toute son attention non plus sur ses voisins et ses voisines, mais sur l’envoi (ou bien la réponse) aux vœux traditionnels. Ce moment, où celui-ci, plus malin que les autres, envoie rapidement le brouillon préparé. Et ce moment où, soi-même, on reçoit, le pire du pire des vœux de nouvelle année : les vœux impersonnels, écrits et mis en mémoire bien avant minuit et envoyés au carnet de contacts entier… dont on fait partie.
Une petite case que l’on coche et cinq mots « Bonne année, bonne santé. Bisous. » Ainsi s’est transformée la tradition des voeux de nouvelle année. Rapide, efficace, réutilisable à l’infini, mais sans âme… Un peu comme certaines relations !
Que l’année 2015 vous soit excellente, sans trop d’épreuves et avec un maximum de joie.