Au crépuscule, elle avait cette peur panique de perdre le fil de sa vie.
Elle qui avait tissé celui de tant d’enfants perdus…
En l’accompagnant pour la dernière fois hier, j’ai songé à cette phrase de Martin Winckler * :
« Je ne partirai pas le cœur vide. »
Ce fut le cas pour elle.
Je le crois en tout cas.
* En souvenir d’André : « J’ai consacré ma vie à des tâches utiles. J’ai beaucoup reçu en retour. Je ne partirai pas le cœur vide. »