Misogynes, violents, sexistes, menaçants, abjects ?
On peut penser ce que l’on veut des Femen. On peut également penser ce que l’on veut du FN, du parti, de son orientation et de sa tête (englobant père, fille, nièce et Saint-Philippot des médias). On peut penser d’ailleurs ce que l’on veut de ces mêmes médias, mais…
1er mai : quand les Femen s’invitent au défilé… par leparisien
« Tuez-la, tuez-la putain, salope, sale putain, au bucher… »
Très peu de mots dans les journaux sur ces insultes et menaces. Pour quelles raisons ? Parce que ces violences n’émanent ni de la tête du parti ni de son service d’ordre mais « juste » de sympathisants ?
Mais quand pour un parti politique l’avortement, qui reste une liberté pour la femme de disposer de son corps, n’est pas (plus) un droit fondamental mais se transforme en geste de « confort » . Quand la moitié de l’humanité est reléguée à un rôle domestique par une Marine Le Pen elle-même pour qui « le progrès pour les femmes, c’est de rester à la maison ». Quand au Parlement européen, la majorité des députés du FN vote contre un texte invitant à une place paritaire dans l’économie et le marché du travail (entre autres). Quand le spectre d’une politique nataliste (dixit Mme Le Pen) telle qu’elle fut mise en place sous vichy vient hanter une possible élection en 2017…
Ce parti-là a sans doute les sympathisants qu’il mérite.
Et contrairement aux idées si souvent véhiculées par l’extrême droite, les violences misogynes d’hier ne sont pas venues de l’autre, l’étranger (l’islamiste). Mais bien de son voisin, le « français de souche », celui qui vote FN et qui criait « tuez-la… »
Mesdames et messieurs les journalistes, il serait bon que les femmes s’en souviennent lors des élections en 2017 et en décembre 2015.