Quand 20 artistes viennent « raconter » leur humanisme (thème de cette année), cela donne le 22e Festival International de Sculpture « Camille Claudel ».
C’est à un festival fascinant que je vous convie aujourd’hui : le Festival International de Sculpture Camille Claudel de La Bresse. Fascinant pour plusieurs raisons :
- Parce que pour cette 22e édition, il promet encore une ambiance cosmopolite avec la présence de 14 nationalités parmi les artistes (Togo, Burkina Faso, Nouvelle Zélande, République Tchèque, Pologne, France, Belgique, Canada, Argentine, Ukraine, Colombie, Espagne, Italie)
- Parce que comme pour toutes les éditions, ce festival est ouvert gratuitement au public. De même que l’exposition et les conférences l’entourant ;
- Parce que durant une semaine, nous, visiteurs, pouvons voir travailler les artistes, revenir le lendemain pour voir l’évolution des œuvres, puis le surlendemain, puis… jusqu’au dernier jour d’enfantement.
Mais surtout, fascinant en particulier cette année, de par son invité d’honneur : Marcel Julius Joosen.
Marcel Julius Joosen se définit comme « le sculpteur du désir ». Hollandais né en 1943, il sculpte des bustes, des demi-visages ou des visages au regard vide (car l’émotion doit passer par le corps, non par le regard dit-il), des fesses… des morceaux de corps ou des corps magnifiés par le bronze utilisé. Artiste homosexuel engagé (il a beaucoup contribué à l’émancipation du nu masculin en Hollande, son pays d’origine) il prend pour modèle uniquement des hommes africains, quelquefois demandeurs d’asile, dont il n’a de cesse de retranscrire la beauté noire. Car pour lui « L’homme noir est une sublimation de la beauté ».
Encourageant les visiteurs à « toucher », « caresser » ses œuvres, cet humaniste à la casquette espiègle est un véritable bol d’air frais (des Vosges ;o)) à l’heure ou une partie de la France se perd quelquefois dans des propos homophobes et racistes.
Festival de Sculpture International Camille Claudel – La Bresse du 4 au 12 mai 2013 – Entrée gratuite
