Non, j’exagère, l’été se termine à la Saint Matthieu, le 21 septembre, puisque l’automne commence le 22 de ce même mois. Mais comme tous les ans, il flotte dès fin aout un parfum de fin d’été.
Cela sent la fin de l’été puisque comme tous les ans, les forains ont investi la place du village. L’atmosphère s’est chargée de l’odeur des cacahuètes grillées (les chouchoux), des pommes d’amour et de la barbe à papa. Le bruit des autos tamponneuses s’élève et les musiques des deux seuls manèges enfantins se répondent et s’enlacent dans l’air terne et gris qu’a pris cette journée de fin d’août.
Cela sent la fin de l’été puisque les médias nous parlent à longueur de journaux de ce dernier jour de grande transhumance sur les routes, nous abreuvant de reportages mettant en scène qui démontant la tente, qui coincé dans les sempiternels bouchons, qui profitant une dernière fois de la plage et des ses délices…
Cela sent la fin de l’été puisque se bousculent sur les ondes radio les « émissions spéciales rentrées », ou le (très célèbre) pédiatre, la (non moins célèbre) psychologue et la maman-blogueuse pas encore réellement célèbre (mais néanmoins invitée en tant que « spécialiste ») expliquent aux parents les gestes indispensables pour que la rentrée des classes se passe bien…
Cela sent la fin de l’été puisque le parti socialiste se retrouve à La Rochelle et que pendant ce temps les caddies se remplissent des crayons, trousses, cahiers et autres feuilles de couleurs absolument indispensables aux yeux de la prof d’anglais (ou de français, ou d’allemand, ou de math… je ne suis pas sectaire).
Et quand vient la fin de l’été ;o), flotte dans ce bureau d’où je vous écris, comme un léger parfum de « trop peu ». Nostalgie de ce qui n’a pas été, pas pu être (ce qui je vous l’accorde peut relever d’un certain état d’esprit) : ces livres toujours pas lus, ce site toujours pas remanié, ces balades en forêt pas faites… parce que pas d’été de temps assez.
Mais l’automne sera beau et coloré, comme souvent dans les Vosges…