Partir au petit matin pour Bruxelles avec l’immense envie de (re)découvrir une ville à taille humaine avec des habitants pleins de gentillesses. Une chose est certaine : à Bruxelles on flâne… On ne court pas entre deux musées (bien que ce soit possible avec plus de 100 musées dans la ville) mais on prend son temps. On flâne, le nez en l’air, pour découvrir la quintessence de la ville : son architecture éclectique, mélange d’art nouveau, d’art déco, de gothique… et éventuellement ses façades décorées de héros de BD.
Partir au petit matin pour Bruxelles en écoutant la radio. « Les nouvelles sont mauvaises » comme dit la chanson. Rejoindre la capitale de l’Europe et se demander ce qu’elle pourrait faire cette Europe pour toutes ces populations déplacées, menacées par la folie religieuse, par Ebola, par la famine… Y penser d’ailleurs (encore un peu) en arpentant les allées du gigantesque Parc du Cinquantenaire tout près des bâtiments du conseil de l’Union Européenne. Y penser (beaucoup) en passant devant le Musée Juif, fermé jusqu’en septembre et surveillé par deux gardes armés…
Partir au petit matin pour Bruxelles, avec la ferme intention de sortir des sentiers battus (des pavés piétinés surtout) et découvrir peut-être le cœur de la ville comme par exemple La Maison de la Bellone. Échanger avec un habitant et l’entendre dire combien les Français ne sont pas très appréciés ici : souvent trop arrogants, rarement contents, quelquefois désagréables et surtout intransigeants… D’ailleurs, il revient de Lisbonne où il vaut mieux se dire Belge que Français pour être accueilli à bras ouverts. « Mais moi j’aime tout le monde » ajoute-t-il.
Partir de Bruxelles et se promettre d’y revenir, pour tout ce qu’il reste à découvrir dans cette ville, capitale de l’Europe, capitale de la BD, capitale de la gaufre, capitale du chocolat, capitale de la culture… parce qu’il est toujours capital d’y revenir !
Partir vers le nord et prendre son temps… voilà qui va à contre-courant de notre époque puisque même pour le vacances il faut se formater: toujours plus au sud et tout voir en un minimum de temps. On se japonise…
Oui, j’ai toujours préféré laisser la foule et les grandes transhumances en direction du sud de côté.
Ceci dit, il y a des japonais (même pas toujours japonais) à Bruxelles : un oeil derriére le viseur de l’appareil photo où du smartphone et l’autre posé sur le guide tenu entre les mains. Alors que Bruxelles n’est jamais aussi belle que lorsque l’on prend le temps de se perdre !
Je crois que je rêve de développer une application qui ferait prendre des chemins aléatoires et détournés à tous les touristes…
Bon, j’avoue quand même avoir fait la japonaise devant le
ridiculeManneken Pis :o)