Il y a pire que la haine, il y a l’indifférence. Yvon Deveault
C’est la phrase qui m’est venue à l’esprit en ouvrant Twitter ce matin et en constatant qu’un nouveau hastag haineux se trouvait en bonne place dans les tendances. Après le mot dièse (sic) unbonjuif, est né son corollaire dû à l’actualité : ungaymort.
En ces périodes de changement de société, certains expriment leur haine de la différence, d’autres pensent exister en se faisant remarquer et en surfant sur une vague que souvent ils ne comprennent même pas. Qu’ils soient les uns ou les autres, la bêtise n’est jamais excusable. Pour autant, il y a plus grande bêtise : offrir une caisse de résonance à cette stupidité.
Où l’on voit l’inconvénient de Twitter
Twitter à cela de formidable qu’il peut permettre à une marque, une personne, une entité d’exister : plus « il » tweet, plus on le retweet et re-re, plus sa présence en ligne se remarque et s’établit. Dans ces cas-là, faire entrer son tweet dans les tendances équivaut pour certains « au quart d’heure de gloire » d’Andy Warhol.
Autant dire que ce matin, je me suis dit que ce Hastag (zut : mot dièse !) et son auteur ne méritaient même pas une seule seconde de mise en avant sur le célèbre réseau social. Et que pour cela, il aurait été bon que tous les indignés les dénoncent aux autorités compétentes, sans toutefois donner plus d’importance ni au tweet incriminé, ni au geste fait… Car dire haut et fort que l’on n’accepte pas et que l’on a dénoncé #labétisehumaine ne fait sur Twitter (et sur les autres réseaux) que de lui donner une importance qu’elle ne mérite pas. Dans ces situations, le silence est sans aucun doute d’or, cela permet de laisser s’éteindre la haine et dans les méandres du réseau et dans les mains de la justice.
Et du haut de ma petite tweet-expérience, j’ai décidé de rester fidèle à : #unbontwittos ne retweet pas les tweets haineux, même et surtout pour les dénoncer.