Utiliser Internet ne relève pas encore de la psychiatrie !

Et ça s’est une sacrément bonne nouvelle !

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Alors qu’une étude menée par l’Université de Chicago tend à prouver une fois de nouveau que l’utilisation des médias sociaux peut rendre idiot addict, une vague a déferlé sur le web (ici ou ici par exemple) : l’Association Américaine de Psychiatrie s’apprêtait à inscrire la dépendance à Internet dans le DSM-5 (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) .

L’addiction à internet : des recherches encore nécessaires

L’année 2013 aurait donc pu voir naitre la reconnaissance psychiatrique d’une « pathologie » engendrée par Internet. Mais qu’est-ce qu’être dépendant à Internet ? Cette question nous sommes sans doute nombreux à nous la poser, surtout lorsqu’en tant que travailleur indépendant du web (rédacteur web, webmaster, content manager…) la majeure partie de notre journée est consacrée à cet outil…

En réalité, les études menées sur le sujet n’ont toujours pas permis de prouver qu’il existait un réel lien entre internet et le développement de nouveaux troubles psychiatriques. C’est pourquoi les rédacteurs experts chargés de la cinquième mouture du DSM ont décidé d’attendre les résultats de nouvelles recherches avant d’inclure le « trouble d’utilisation d’internet » aux diagnostics psychiatriques possibles.

Les joueurs en ligne, seuls visés par les futures études

S’il est finalement prouvé, ce trouble se basera alors sur neuf critères, tournés exclusivement vers les consommateurs de jeux en ligne :

  • Préoccupation concernant le jeu sur Internet
  • Symptômes de sevrage lorsqu’Internet n’est pas accessible
  • Besoin de passer une quantité croissante de temps au jeu sur Internet
  • Tentatives infructueuses de contrôler l’utilisation du jeu sur Internet
  • Perte d’intérêts, de passe-temps antérieurs, de divertissement à la suite de, et à l’exception de jeu sur Internet
  • Utilisation du jeu sur Internet pour fuir ou soulager une humeur dysphorique (et pas que le lundi !)
  • Compromission ou perte d’une relation importante, d’un emploi, d’une opportunité d’éducation ou de carrière à cause de l’utilisation du jeu sur Internet

Je me pose donc deux questions : 1. Cela veut-il dire que seuls les joueurs compulsifs pourraient être atteints d’un trouble d’utilisation d’internet ? 2. Dans ce cas, qui de l’œuf ou de la poule ? Ou plutôt : le média est-il réellement responsable de l’usage que l’on en fait ?

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